Parmi les personnes qui ont répondu au questionnaire, 58 % estiment que le projet de loi no 20 impose aux médecins de famille des quotas de patients au détriment de la qualité des soins. La majorité croit également que la surcharge de travail imposée aux omnipraticiens rendra la médecine familiale moins attirante pour les jeunes médecins et poussera à la retraite ceux qui sont en fin de carrière. Par ailleurs, 85 % des répondants croient que pour réussir sa réforme, le ministre de la Santé doit s’entendre avec les intervenants du milieu de la santé.
Qu’en est-il du recours à la ligne dure ? Cinquante-trois pour cent des gens ne sont pas d’accord avec le fait de réduire la rémunération des médecins de famille qui ne respectent pas les quotas de patients, et la même proportion s’oppose à l’imposition de quotas de patients. Et si 45 % des répondants considèrent que pour réussir sa réforme, le ministre doit imposer ses vues aux intervenants du milieu de la santé, la même proportion pense le contraire.
Les propositions que la FMOQ a faites dans son plan pour accroître l’accès à la première ligne sont bien accueillies par les personnes interrogées. Ainsi, environ 90 % des répondants estiment que l’informatisation des dossiers médicaux et l’accès adapté sont de bonnes mesures. Plus de 80 % considèrent que le travail interdisciplinaire, la création de supercliniques et la prise en charge, de façon volontaire, de plus de patients par médecin de famille permettraient aussi d’améliorer l’accès à un omnipraticien.
Qui inspire le plus confiance dans les débats sur la réforme de la santé ? Le Dr Louis Godin, président de la FMOQ, et le ministre de la Santé ont chacun la confiance d’environ 28 % des répondants. Par contre, 51 % affirmaient ne pas faire confiance à M. Barrette et 17 %, au président de la Fédération. En ce qui concerne ce dernier, 50 % indiquaient ne pas le connaître assez pour se prononcer.
Les résultats de ce sondage électronique ont été pondérés à l’aide des données du recensement de 2011 selon l’âge, le sexe, la langue maternelle, la région et le niveau de scolarité pour rendre l’échantillon représentatif de la population. Aux fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 2008 répondants aurait une marge d’erreur de 6 2,2 % dans 19 cas sur 20. //